Lors du séjour de Benki, une belle synchronicité a permis la rencontre de guerriers de la vie venus des quatre coins du Monde : José Bové, Pierre Rabhi et Benki. Récit d’un petit périple le 14 et 15 Décembre à Lyon et puis en Ardèche.
L‘organisation SECOL et la SCL (Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais) ont réuni en public pour la toute première fois José Bové et Pierre Rabhi, lors d’un débat « Au nom de la Terre » à Vaugneray samedi 14 Décembre. Benki fut l’invité surprise au grand étonnement des 1300 personnes présentes dans la salle. Un grand merci à Erwan Lecoeur qui a eu l’idée de cette rencontre exceptionnelle, à Pierre Johnson qui nous a mis en relation, et aux associations qui ont organisé.
Extraits du site de Secol
« Pierre RABHI a su nous convaincre, par ses paroles pleines de bon sens, de philosophie et d’amour, que l’Homme ne pourrait pas survivre sans respecter la terre-nouricière. José BOVE’ a insisté sur le fait qu’il fallait se battre pour cela : sa lutte contre l’extension de l’armée au Larzac s’est faite pour le respect de la terre nourricière, de même que sa lutte contre les semences OGM. Ces deux victoires démontrent qu’il ne faut pas se sentir battus d’avance et que l’engagement est payant. BENKI nous a expliqué les problèmes qu’il rencontre avec l’Etat fédéral Brésilien. Ce chef d’une communauté indienne d’Amazonie a appris le respect de la terre et de la nature de ses aïeux et refuse la façon de vivre que veut lui imposer l’Etat. En effet, le gouvernement brésilien cherche à confisquer des terres et la forêt de sa communauté en contrepartie de l’installation de l’électricité, du téléphone et de la télévision. Benki refuse que ses terres soient soumises à déforestation, pesticides et OGM. Il refuse la télévision qui capte l’attention et la disponibilité des jeunes de sa communauté, les empêchant de prendre part aux discussions avec les responsables sur la place du village. Il veut conserver ses terres et les cultiver en respectant la vie des plantes en fonction des besoins de sa communauté indienne et refuse de les laisser attribuer à des entreprises agricoles qui ne cherchent que rendements et profits sans se soucier de l’épuisement des terres. »
Site de l’évènement
https://associationsecol.eklablog.net/pierre-rabhi-jose-bove-et-benki-pyako-a-vaugneray-quel-succes-a103310669
https://secol.avinit.tv
Extraits Presse
FR3 Rhones Alpes https://rhone-alpes.france3.fr/2013/12/15/salle-comble-pour-pierre-rabhi-vaugneray-378001.html
Le Progrès : https://www.leprogres.fr/rhone/2013/12/14/jose-bove-pierre-rabhi-et-benki-pyako-ashaninka-en-conference
La fine équipe au diner
Benki offre une pipe Ashaninka à José BovéDimanche 15 Décembre. Deux Colibris
La rencontre de Benki Piyako, homme de la forêt, et de Pierre Rabhi, homme du désert, était probablement inscrite dans leur destinée: ils ont tous deux un animal-symbole commun, le colibri.
Beijaflor (colibri) est le projet de préservation et de restauration de la biodiversité par la valorisation des savoirs traditionnels, promu par Benki. Pierre Rabhi a fait du colibri le symbole de l’engagement citoyen pour un monde meilleur, marqué par la sobriété heureuse, et suivi d’un fort retentissement dans l’opinion publique.
La rencontre entre le fondateur de Terre et Humanisme et l’initiateur de projets de préservation du patrimoine naturel et culturel indigène, est déjà magique. L’un et l’autre sont engagés dans l’agro-écologie, Pierre Rabhi dans les zones arides d’Europe et d’Afrique, Benki en forêt amazonienne, où l’on parle plutôt d’agroforesterie. Paysans et poètes chacun à sa manière, tous deux enseignent à prendre soin de la terre, depuis le désert jusqu’à la forêt vierge. Symboles incarnés d’une révolution siliencieuse en marche, partageant le même engagement et les mêmes valeurs, les deux éveilleurs de conscience et semeurs du vivant pourront échanger sur les pratiques d’agro-écologie dans des écosystèmes variés, mais aussi sur la place de l’agro-écologie dans leurs sociétés respectives.