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Pétition GARN pour les Droits des écosystèmes aquatiques

1. Droits de la Nature, NEWS| Views: 810

La GARN organise un événement parallèle à la “Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023” le vendredi 24 mars, visant à renforcer le plaidoyer sur les droits de la Nature. L’événement explorera le cadre des droits de la nature en tant qu’outil juridique, non anthropocentrique et holistique puissant pour la restauration et la protection de l’eau. Pour compléter cette action, la GARN à rédigé une pétition que les droits de l’eau que vous pouvez lire ci-dessous et signer ici : www.garn.org/un-water-conference

DÉCLARATION DE L’ONU SUR L’EAU 2023

(à signer par un grand nombre de personnes et d’organisations du monde entier)

Le droit de l’eau : l’élément manquant d’un programme d’action audacieux dans le domaine de l’eau

Il ne fait aucun doute que l’eau douce est nécessaire à la survie de tous les organismes vivants sur Terre. L’eau fait partie intégrante des écosystèmes dont dépendent les êtres humains, les autres espèces et tous les êtres vivants ; l’eau revêt une grande importance culturelle et spirituelle pour de nombreux peuples.

L’eau est également au cœur du bien-être socio-économique et du développement durable. Pourtant, les lois et les politiques actuelles n’ont pas réussi à mettre un terme à l’empoisonnement des sources d’eau douce, à l’épuisement des aquifères, à l’augmentation des maladies liées à l’eau ou à la raréfaction et aux restrictions de l’accès à l’eau pour les êtres humains et les autres espèces. Les crises et les injustices croissantes liées à l’eau sont légion dans le monde d’aujourd’hui.

Le droit de l’eau est considéré, à juste titre, comme indispensable à la dignité humaine et à la réalisation des autres droits de l’homme. Mais qu’en est-il des droits de l’eau ? Toutes les masses d’eau sont des entités vivantes et devraient avoir le droit de couler, de remplir des fonctions essentielles au sein d’un écosystème et d’être exemptes de pollution.

Nous pensons que la reconnaissance des droits de l’eau ouvre la voie à la conservation ou à la restauration des sources d’eau, garantissant ainsi une eau propre et accessible aux êtres humains et aux autres êtres vivants. Nous devons également transformer notre relation avec l’eau – avec la pluie, les rivières, les lacs et l’océan – pour prendre des décisions réfléchies et justes qui reconnaissent les droits inhérents des masses d’eau à exister, à s’épanouir et à évoluer naturellement.

Il est urgent de considérer l’eau au-delà d’une perspective économique et au-delà d’une perspective de propriété. Les droits de l’eau devraient sous-tendre toute approche de la durabilité, de la restauration et de la résilience, ainsi que tous les efforts visant à faire respecter le droit de l’homme à l’eau. En reconnaissant l’eau comme un sujet de droit, les citoyens seront en mesure de demander des comptes à leurs gouvernements en cas de dégradation environnementale des masses d’eau.

Un programme d’action pour l’eau à ce moment de l’histoire de l’humanité exige un changement fondamental dans notre relation avec l’eau. Nous appelons les Nations unies et les gouvernements du monde entier à reconnaître les droits de l’eau.

Nous sommes solidaires des nations, des peuples autochtones, des mouvements de la société civile et des communautés locales qui travaillent activement à l’intégration de la personnalité juridique de l’eau dans les systèmes juridiques et judiciaires, ainsi que dans le droit coutumier. Dans près de 40 pays, les droits de la nature ont été mis en œuvre, les droits et la personnalité juridique étant accordés à toute une série d’écosystèmes aquatiques, tels que la réserve écologique de Manglares Cayapas Mataje en Équateur, le fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande, le fleuve Atrato en Colombie, le Muteshekau Shipu (fleuve Magpie) au Canada, les rivières Ní’skà et Ni’ží’dè de la nation Ponca de l’Oklahoma aux États-Unis, et la Mar Menor en Espagne, parmi beaucoup d’autres.

Les droits de la nature offrent une approche cohérente de la durabilité, de la restauration et de la résilience de l’eau, agissant comme un pont entre les droits de l’homme – en particulier le droit de l’homme à l’eau, les droits des peuples autochtones, les droits environnementaux (environnement sain) – et les droits bioculturels. En unifiant ces différents paradigmes, les droits de la nature promeuvent une approche holistique pour aborder et réaliser les ODD et bien plus encore.

Nous, soussignés, appelons les Nations Unies et les gouvernements du monde entier à reconnaître l’eau comme une entité porteuse de droits. La reconnaissance des droits légaux de l’eau offre des exigences juridiques claires et des voies pour la protection, la conservation et la restauration de l’eau, garantissant une eau propre et accessible aux personnes et à tous les êtres vivants qui en dépendent.

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