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COP15

0.1 Mission, 2. Mobilisations| Views: 724

Nous avons été mis à rude épreuve pour digérer le « gros morceau Copenhague ». Voici les grandes lignes du travail effectué par l’équipe de NatureRights à Copenhague. Un grand merci à tous ceux et celles qui ont contribué à faire de ce voyage un levier au développement futur de NatureRights.

Présentations de NatureRights

 

Une Présentation s’est déroulée à l’ambassade de France Lundi 14 Décembre, vous pourrez bientôt voir en ligne la présentation d’ Eric et Jean, mais déjà ce lien sur le site du groupe pilote : https://www.leadinggroup.org/article322.html est un des grands moments de Copenhague c’est sur!

Un mail de remerciement a été envoyé à Christian Masset, Secrétaire Permanent au Groupe Pilote des financements innovants et Directeur de la mondialisation, du développement et des partenariats au Ministère des affaires étrangères, qui l’a rendue possible.

L’autre présentation était à iSeeT Kiosk, géré par la Convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques, Mardi 15, à l’intérieur de l’enceinte ultra barricadée du Bella Center. Bravo à Jean pour sa présentation.

 

Au Niveau des projets :

La Grande Muraille Verte :

Réunion organisée avec la délégation officielle du Ministre de l’environnement du Niger Issouf Baco (qui ne l’est plus …) lors du Forest Day 3 Samedi 13, afin de lui présenter le projet de Jardins tropicaux au Niger à l’étude entre NR et PNI (Pro Natura International), avec, en vue l’idée d’inscrire ce projet dans le large programme de la Grande Muraille Verte, comme une 1ere application de NR.

En espérant que le projet survive au coup d’état du 18 Février et à la prise de pouvoir de Salou Djibo., il reste à attendre les réactions de l’U.E., principal bailleur du projet de la GMV.

Le Fond pour l’Amazonie :

Reprise de contact avec Tasso Rezende Azevedo, qui, au cœur des négociations brésiliennes, était particulièrement tiraillé. Il a cependant renouvelé tout son intérêt pour NR et est en attente de la mise en ligne du site pour travailler plus en détail sur le partenariat possible de NR en Amazonie. Il nous a également demandé d’intégrer la nouvelle application de Google de surveillance des forets « Forest Monitoring Tool » qui sort en Mai.

Par ailleurs, notre contact au cabinet de Marina da Silva, Carlos Vicente , que nous apprécions beaucoup, nous a orienté vers les premiers contacts à prendre au Brésil dès 1ere étape achevée (Reseau GTA, WWF…)

Le Fonds forestier du bassin du Congo

Ce Fond, déjà en ligne de mire de NR, s’adresse à des projets qui visent à ralentir le rythme de la déforestation du Bassin tout en réduisant la pauvreté de la population locale (environ 50 millions de personnes).  La perspective pour NR est de s’intégrer sur un projet existant ou d’élaborer le retour d’information sur un projet identifié, sachant que jusqu’à présent aucune association locale n’a été intégrée dans le programme faute de transparence (uniquement les gros acteurs sont concernés).

NR a participé à la réunion Lundi 14 et a initié des contacts avec les équipes du projet (Constant-Serge Bounda, chargé du programme pour les forêts du basin du Congo au sein de l’UNEP) et celles de Wangari Maathaï , Prix Nobel de la Paix et ambassadrice du Projet et coprésidente du Fonds. Echanges initiés également avec les membres de la Banque Africaine de Développement (Directeur de la communication) et Uzoamaka NWAMARAH , expert en matière de changement climatique. Le Fond est soutenu, entre autres, par  la Fondation Albert de Monaco, que nous avons eu l’honneur de rencontrer personnellement et par le Gouvernement Norvégien avec qui nous entretenons des échanges régulièrement.

Le parc Naturel du Yasuni :

Une rencontre entre NR et le gouvernement Equatorien sur un projet qui mérite une explication détaillée de part son caractère très « Nature Rights »

Le parc Yasuni ou ITT est une initiative en provenance de l’Equateur, le 1er pays dans l‘histoire  à avoir intégré les droits de la nature (droits de la Pachamama) dans sa constitution, empruntée à la vision indigène du monde.  L’Equateur propose un mécanisme financier innovant pour laisser 850 millions de barils de pétrole sous terre en évitant ainsi l’émission de 410 millions de tonnes de CO2, ainsi que la destruction d’une des zones les plus riches en diversité Amazonienne qui abrite une dizaine de tribus indiennes isolées.

Dans le cadre de ce projet, présenté au Klima Forum le Mercredi 16 Décembre, NatureRights a été introduit (et très apprécié) auprès du Ministre des Affaires Etrangères Falder Falconi, à Yolanda Kakabadse, Présidente du WWF International, ancien ministre de Environnement de l’Equateur, ancienne présidente de UICN International …, et a commencé ses échanges avec Carlos Larrea, responsable technique de l’opération et ses équipes, María José D´Luca, Carlos Viteri Gualinga…

Malheureusement, à l’issue des négociations à Copenhague, le projet est mis en danger par les intérêts pétroliers entraînant un incident politique et la démission de plusieurs membres du gouvernement responsables du projet, dont le ministre des affaires étrangères.

Un ultimatum est posé par le Président Rafael Correa en Juin pour l’aboutissement des négociations ou l’exploitation de la réserve.

Ce sujet constitue une vrai cause de mobilisation pour la citoyenneté mondiale, en faveur d’un projet et rupture, qui allie la protection de la forêt, la lutte contre le réchauffement, et la démonstration d’une politique « post-pétrole » qui profiterait aux populations locales et au développement des énergies renouvelables.

Par chance, un film documentaire  » Une idée simple et révolutionnaire » a été réalisé par  Laetitia Moreau, une jeune réalisatrice ayant suivi depuis plus d’un an cette initiative révolutionnaire. Le film sera diffusé ce soir à 22H15 sur Canal.

Nous tentons de créer un partenariat avec la chaîne pour qu’ils acceptent de faire un lien vers la pétition que nous allons initier via le blog et notre page facebook. Laetitia est également très intéressée pour s’impliquer dans un mouvement pour mobiliser l’opinion autour du projet Yasuni.

Dans le même élan, NatureRights a rencontré son homologue des Andes, l’organisation Pachamama, (Natalia Greene) en tête d’un mouvement qui prend de l’ampleur en Amérique latine sur le thème de la «Terre mère», et qui vise à garantir les droits de la nature dans les juridictions des pays andins, ayant déjà une réelle influence en Equateur, Bolivie, Pérou.

Une Première, où la « Nature », loin d’être réduite à un ensemble de ressources exploitables,  «  là où la vie se réalise et se reproduit, a droit au respect de son existence, de même qu’au maintien et à la régénération de ses cycles vitaux, structures, fonctions et processus évolutifs ».

Enfin, aussi bien Yasuni que NR ont reçu tout le soutien de  Eva Quistorp co fondatrice du parti vert allemand et ancienne Vice-présidente des Verts au Parlement européen.

Green Belt Mouvement

Ce Projet, basé au Kenya et fondé en 1977 par La grande dame  Wangari Mathaai, Prix Nobel de la paix 2004, est devenu une des organisations de la société civile féminine les plus importantes. Le mouvement, au delà des millions d’arbres plantés par des femmes qui prennent en main l’avenir de leur pays,  est un plaidoyer pour la défense et l’égalité des droits de l’Homme.

NR a été présenté à la Directrice du projet Francesca de Gasparis et au spécialiste GIS de l’équipe  Peter Dnunda, ainsi que aux équipes de CIFOR (Centre pour la Recherche Forestière Internationale – Janneke Romijn) et de Global Forest Coalition  (intégration des organisations de peuples autochtones (OPA) dans les processus de politiques forestières internationales ) , travaillant sur le sujet.

Tous ces projets, portés avec persévérance et passion, sont des leviers d’espoirs et d’avenir pour le devenir des peuples sur la planète. En les faisant nôtres, Nature Rights servira d’inspiration et de levier d’action pour tous ceux et celles qui refusent de baisser les bras devant l’ampleur de la tache. Un travail de longue haleine …

Du coté des Institutions et de la recherche de financement

NR  s’est rapproché de nombreuses organisations qui sont de potentiels financeurs et dont les discussions concrètes commenceront au lancement du site. 

Du coté de la World Bank,  M. Jonathan Caldicott Senior Financial Officer at Multilatéral Trusteeship and Innovative Financing a assisté à la présentation à l’ambassade et démontré un intérêt particulier sur le mécanisme et l’offre de valeur NR. Il nous orientera vers les bons interlocuteurs.

Toujours à l’Ambassade , une rencontre privilégiée avec  Jean Michel Debrat, directeur adjoint de l’AFD, qui a été séduit par la présentation et se mobilise dès a présent sur le projet des Jardins Tropicaux à Haïti en vue de financer le dispositif proposé par NR et PNI.

Par ailleurs , Gustavo Fonseca, Chef d’équipe des ressources Naturelles au Fond Mondial pour l’environnement a réitéré son intérêt pour la méthodologie de remontée des informations  en cours d’élaboration par l’équipe et une possible mise en œuvre sur l’ARPA.

Du coté de l’ ABN AMRO BANK, un consortium de plusieurs banques,  présentation faite a Herman Mulder, Independent ESG advisor & Boardmember – former head group risk.

Au niveau des Fondations, NR s’est rapproché de la Fondation Albert de Monaco, ayant rencontré l’attachée de presse Isabelle Peters, son excellence Albert de Monaco et Bernard Foutrier, administrateur délégué.

Egalement, rencontre avec Frederic Hauge , président de la Fondation Bellona Norvegienne, lors du side évent Sahara Forest Project, un mécanisme de lutte contre la désertification en impliquant les communautés locales.  L’idée avec Bellona, comme avec  RainForest Fundation Norway est  d’établir un partenariat sur un de leur projets afin de bénéficier du financement du gouvernement de la Norvège , qui s’adresse essentiellement à des fondations nationales.

C’est en tout cas l’orientation conseillée par le gouvernement de la Norvège,  à plusieurs reprises lors de nos échanges réguliers  (l’ambassadeur en France Mr. Skogmo, M. Hege Hertzberg du ministère des affaires étrangères) et lors du « Climate change & forest initiative » Side évent, avec Mr. Heikki Haas, du ministère des affaires étrangères.

La Fondation Good Planet, ayant investie la cinémathèque de Copenhague nous a chaleureusement accueilli pour les longues soirées très animées par ses équipes (Julien Beauchesne, Cécile Cros…) et Yann Arthus Bertrand, qui partage pleinement l’idée et le besoin d’un projet comme NR, tout comme Nicolas Hulot  et Anne de Betancourt  directrice de sa fondation, avec qui nous travaillerons afin de développer des synergies.

Du coté de Conservation international, Jennifer Mc Cullough Hole, senior manager nous invite à reprendre contact dès le site en fonctionnement. Puis NatureRights se rendra très prochainement à Geneve afin de continuer les discussions avec Martin Frick, directeur du Global Hulmanitarian Forum  et Walter Fust, déjà rencontre a Paris , CEO.

Entre Financement et partenariats, toutes ces organisations largement reconnues dans le domaine de l’environnement  concordent avec la nécessité d’un tel projet pour améliorer l’efficacité des programmes mis en œuvre.

En termes de partenariats,

Les discussions opérationnelles sur les projets en cours et ceux à venir, avec notre futur fournisseur en images satellites SPOT IMAGES, en France avec Louis François Guere (planet action)  et au Brésil avec Pierre Duquesne. Ce dernier nous a mis en relation avec le mythique Paulo Adario, Greenpeace Brésil, qui semblait nous attendre …

Nous avons également rencontré Clément Chenost, Directeur du développement de l’ONFI qui est très intéressé par l’idée de mettre en oeuvre un partenariat sur l’île de Pâques.

Cote site web, discussions avec la Directrice Générale du CIFOR Frances J Seymour pour un échange de contenus, aussi avec les équipes techniques du REDD, gérées par Nikki Mardas, head of communication du CCP (global canopy programme), afin de créer des synergies entre les sites respectifs et aussi rapprochement avec Nexus, Marion Verles , un site très proche de NatureRights mais basé sur les crédits carbone et son amie Dorothée Adam, Réalisatrice avec son journal sur copenhague: https://www.dailymotion.com/climactu

Côté scientifique, diverses rencontres et organisations ont manifesté leur intérêt, listés sans précisions ci bas :

  • Dervenn, génie écologique et biodiversité, Patrice Valantin
  • The woods hole research center, Daniel C Nepstad, senior scientist
  • GBIF – Global biodiversity information facility, Melianie Raymond
  • Ben Cramer, polémologie, sécurité environnementale
  • Resource renewal institute, Elizabeth J D baker
  • Organisation for the environment and sustainability, Michal Dankner

De nombreuses organisations représentant les communautés locales étaient présentes et témoignaient d’exemples de mise en œuvre du REDD (Rainforest partnership, Federation of Indigenous nationalities, OPA, CEID, mouvement des jeunes en Colombie) Etonnant de voir la complémentarité et les interactions possibles entre le REDD et NR.

Enfin de nombreux journalistes (entre autres Patrice Costa), politiques (entre autres Yannick Jadot – Parlement Europeen Europe Ecologie) collectifs citoyens (coalition Française climat, UCJS ), entreprises ( entre autres Pierre Caussade, Directeur environnement et DD d’Air France) ont croisé notre route et la recroiseront. De même que des projets en DD (Projet Darwin, Jean MArc Gancille) et en communication (The Eikosphere Foundation, Barbara Cunningham, Marc Pop)

Niveau équipes, très belle rencontre avec Hayssam Hoballah, ingénieur en finance carbone , avec qui nous envisageons de monter le volet financement sur des projets de préservation.

Nous avons eu aussi la chance de rencontrer John, jeune vidéaste Américain qui nous a aidé à réaliser des petites vidéos ( captations de conférence, présentations, manifs et celles tournées avec Paul Perrier dans le rôle de l’interviewer), ces vidéos sont actuellement en cours de montage et seront en ligne prochainement. En voici une qu’il a monté sur les mouvements: https://www.dailymotion.com/video/xc5jw3_cop15_news

En conclusion, 

notre participation au sommet de Copenhague nous a permis de prendre conscience de la réalité d’une planète en crise et qui peine à trouver des solutions.

Le marché du « green » et la marketplace de Copenhague dans le contexte du réchauffement climatique nous ont transmis une approche essentiellement économique de la  préservation de la nature, et la problématique de sa valorisation, à laquelle nous devrons faire face.

Replacé dans ce contexte, le concept de NatureRights a un echo positif pour la grande majorité de nos interlocuteurs et notamment pour ceux porteurs de projets d’avenir.

Copenhague a été un terreau fertile, dans lequel toutes ces graines plantées, avec le temps, donneront une belle forêt (tropicale de préférence).

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